L’économie contemporaine exige de plus en plus de flexibilité, notre façon de vivre nous fait aller vers d’avantage d’autonomie et de responsabilités et les plus jeunes d’entre nous sont là pour nous le rappeler et pousser dans ce sens. Emplois salariés et travail correspondent de moins en moins. La relation basée sur la hiérarchie perd de sa vigueur et l’essor du régime des auto-entrepreneurs concentre toutes ces motivations. La notion d’entreprise classique évolue très rapidement avec l’arrivée du numérique et de nouvelles manières de travailler voient le jour. De plus en plus d’entreprises travaillent avec des indépendants et s’organisent en cercles concentriques autour de l’innovation et en mode projets.
UN RAPPORT AU TEMPS ET A L’INFORMATION DIFFÉRENT
C’est surtout avec l’arrivée sur le marché de l’emploi des générations Y et Z que les manières de travailler ont beaucoup évolué. Les jeunes ont un rapport au travail et au management qui diffère du tout au tout par rapport à la vision qu’en avaient les générations précédentes et notamment les babyboomers. Les générations Y et Z nées entre 1980 et 2010 sont hyperconnectées. Le meilleur ami du jeune au travail est son smartphone : il ne le quitte pas, même pendant les horaires de travail. Avoir grandi dans un environnement où des mutations sociales et technologiques profondes ont eu lieu a changé leur rapport au temps : l’information est à présent disponible partout et à tout moment. La notion d’immédiateté a pris de l’importance, y compris dans les attentes qu’ont les jeunes générations.
INFLUENCES SUR UNE JOURNÉE DE TRAVAIL ET NOUVELLES ATTENTES
Les générations Y et Z passent d’un projet à un autre très rapidement voire, ils travaillent sur plusieurs projets en même temps. La frontière entre vie professionnelle et vie privée est de plus en plus fine. Les jeunes s’autorisent à consulter les réseaux sociaux, répondre à des emails privés, réserver des billets ou encore effectuer des achats en ligne pendant leur journée de travail. En revanche, cette journée peut commencer avant d’arriver au bureau et se terminer bien après l’avoir quitté. Ils sont capables de travailler n’importe où et surtout n’importe quand y compris le soir, la nuit ou le week-end. D’après le site d’e-RSE, 62% des jeunes disent vouloir travailler « (…) pour des entreprises cherchant à délivrer un impact environnemental et social positif », avec notamment une communication plus transparente et plus instantanée grâce aux outils digitaux. Selon une autre étude, 65% des jeunes estiment que les méthodes de travail traditionnelles (réunion, horaires rigides, mauvaise utilisation des nouvelles technologies) les empêchent de développer leur potentiel. Ils s’attendent donc à plus de technologie, de flexibilité, de transparence et d’éthique de la part des entreprises. Aujourd’hui, on travaille en moyenne 36.1 heures par semaine, le temps de travail hebdomadaire idéal se situant autour de 37 heures. Au-delà, la productivité horaire moyenne aurait tendance à décliner. Plus les journées sont courtes, plus le travailleur est productif. Certaines entreprises flexibilisent donc les horaires de leurs employés en proposant des semaines de 4 jours ou de 25 heures, pour être davantage en adéquation avec la physiologie de leurs employés. Beaucoup d’entre eux souhaitent s’engager directement avec les marques sur les réseaux sociaux, de façon plus transparente. Lorsqu’une entreprise ment ou cache des informations à ses consommateurs, sa réputation en pâtit presque immédiatement. Afin d’impliquer leurs salariés, les entreprises font preuve d’initiative en matière de responsabilité sociétale, sur la formation des salariés, l’amélioration de la sécurité au travail, de la couverture santé et sur le respect de l’environnement avec la réduction de l’empreinte carbone.
Les jeunes accordent une importance non négligeable à l’idée de bien-être et de plaisir au travail. C’est pourquoi, plutôt que de culpabiliser leurs collaborateurs ou d’interdire l’utilisation des réseaux sociaux au bureau, Les entreprises étudient de nouvelles pistes de réflexion telles que le développement des réseaux sociaux internes, la mise en place d’horaires de travail flexibles ou encore la mise en place de plages de travail dédiées à des projets personnels et la mise à disposition d’outils adaptés et choisis par les collaborateurs directement.
LES NOUVEAUX CONCEPTS : LE TRAVAIL A DISTANCE
Parmi les modes de télétravail les plus répandus, on retrouve le freelancing, le coworking, et Remote Year, un concept très original en passant par le cohoming aussi…
Freelancing
Etre un freelance (ou un patenté), c’est être un entrepreneur/micro entrepreneur effectuant ses prestations comme indépendant, prenant ses propres décisions concernant son travail, tout en s’adaptant aux demandes de sa clientèle. Système, bien répandu en Nouvelle-Calédonie et assez facile d’accès. En Métropole, il existe de nombreux sites de mise en relation entre freelances et clients (Hop Work, Freelance.com, La Treebu, Fiverr, etc.)
Renseignements : https://www.cci.nc
Coworking
Le coworking, c’est un mode de travail avec des règles simples et qui se pratique dans des espaces dédiés qui peuvent prendre des formes très variées, allant du café aménagé aux bureaux en location. Dans un espace collaboratif, des consultants, startupers, travailleurs indépendants ou nomades, vont se retrouver pour développer leurs projets en toute autonomie, mais aussi bien souvent créer de nouveaux partenariats avec les autres coworkers. Il y a 5 ans ouvrait la Caravane Moteur d’Entreprises, premier espace de coworking à Nouméa. https://www.lacaravane.nc
Remote year
Remote Year, c’est des nomades du digital qui, pendant 12 mois, combinent travail et exploration dans 12 villes à travers le monde. « Voyager avec des gens intéressants tout en travaillant à distance », c’est le slogan de ce projet créé par Greg Caplan, ancien financier. Le message étant que nous ne sommes pas obligés d’avoir un foyer fixe. Que l’on peut avoir un style de vie, de travail, en voyageant toute notre vie. Concrètement, l’équipe du projet a sélectionné 75 participants qui lui semblent « intelligents et intéressants », parmi les milliers de candidatures qu’elle a reçues, pour créer un groupe dynamique et harmonieux.
https://remoteyear.com
L’intrapreneuriat
L’intrapreneuriat permet de développer ses propres projets au sein d’une entreprise, qui pourront éventuellement être intégrés dans l’entreprise. Une sorte de chef de projet amélioré. La différence est qu’il doit prendre en considération des éléments dont il n’avait pas à se soucier auparavant, comme gérer un budget. Les projets d’intrapreneuriats concernent des nouveaux produits, nouveaux processus, nouveaux services ou nouvelles activités dans tous les domaines de l’organisation à condition qu’ils servent la vision de l’entreprise et bien évidemment qu’ils soient portés au plus haut niveau par la volonté des dirigeants.