Endormir son enfant ne s’avère pas toujours facile. Votre bout de chou refuse catégoriquement d’aller se coucher : cris, pleurs, soif, petite envie de dernière minute… Tout est bon pour ne pas aller se coucher. Tous les soirs c’est la même chose, cela devient lassant. Rassurez-vous, les troubles du sommeil chez les jeunes enfants ne sont pas rares et le vôtre n’est pas une exception. Il n’existe pas de recettes magiques mais il existe quelques pistes pour faciliter son endormissement.
Un enfant qui a du mal à s’endormir et peut-être un enfant qui ne s’est pas assez dépensé dans la journée. Même si ce n’est pas forcément évident pour les parents après une journée de travail, lui faire faire des activités physiques ou des jeux va lui demander des d’efforts et le fatiguer. Il acceptera ainsi mieux le moment d’aller au dodo car il en éprouvera le besoin.
Il est important pour eux de retrouver les mêmes repères tous les jours de façon à les préparer progressivement au sommeil car les enfants sont sensibles à leur environnement. Un enchainement d’activités quotidiennes les aidera à accepter le moment d’aller se coucher. Par exemple, tous les soirs, vous pouvez leur donner le bain, les faire manger, leur lire une histoire et les coucher. En faisant en sorte que l’heure du coucher soit la même tous les soirs de façon que l’organisme adopte ce rythme.
Au moins une heure avant d’aller au dodo, le calme doit s’installer dans la maison. Pas de bataille de coussins ou de folles parties de cache-cache ! C’est le temps des jeux calmes ou de la lecture. La télévision est également déconseillée. Si les enfants sont calmes au moment où ils la regardent, plusieurs études ont montré qu’ils étaient beaucoup plus excités par la suite.
Dans l’esprit des enfants, aller se coucher signifie se séparer et peut être une réelle source d’angoisse et de peur (peur du noir, peur d’être seul, …). Il est important que votre petit comprenne que vous êtes juste à côté pour intervenir au moindre problème ou cauchemars qui peuvent être fréquents chez l’enfant de trois à cinq ans.
Alors n’hésitez pas à mettre une petite veilleuse, une boite à musique, une décoration phosphorescente (stickers) qui pourront le rassurer. Un doudou peut également faire l’affaire. Attention : si vous avez l’impression que cette peur ressemble à de la panique, parlez-en à votre pédiatre qui mettra peut-être le doigt sur une angoisse profonde.
Il est important et même très recommandé de prendre son temps au moment d’aller se coucher pour faire le plein de bisous et de câlins, raconter une petite histoire (ou deux), ou écouter une petite musique douce. Ce moment de tendresse aidera votre petit à se glisser dans les bras de Morphée. Cette étape peut s’avérer gagnante pour que votre petit devienne plus autonome au moment de se coucher.
Si votre enfant est tendu, énervé ou stressé, pourquoi ne pas essayer quelques techniques de relaxation ou un peu de yoga. Cela le mettra dans de bonnes dispositions avant de se glisser sous la couette. Il existe des livres qui pourront vous enseigner quelques exercices. Mais un sophrologue ou un professeur de yoga pour les enfants seront à même de vous apporter de l’aide.
C’est vous qui décidez du moment du dodo. Pas question de céder, ni de se relever dix-huit fois pour boire ou aller aux toilettes ! Lui expliquer que dormir n’est pas une punition mais un moment de bien-être pendant lequel il va grandir tout en se reposant. Vous pouvez, toutefois, l’autoriser à rester quelques minutes dans son lit pour jouer tranquillement avec ses doudous ou feuilleter un livre. Ce temps calme va lui permettre de « décharger » les émotions accumulées pendant la journée.
Ce passage parfois douloureux au sommeil peut être difficile à vivre pour les parents, eux-mêmes, fatigués de leur journée. Dans la mesure du possible, soyez patient et alternez : un soir papa, un soir maman, pour vous permettre de souffler. Et gardez à l’esprit que ce n’est qu’un mauvais moment à passer, et que bientôt votre ange s’endormira.