Depuis quelques années, un mot a été enfin posé sur les maux : l’endométriose. Cette maladie, qui touche environ 1 femme sur 10 en France – comme le précise le site endofrance.org – est désormais mieux connue. Toutefois, elle reste très difficile à déceler par les professionnels de santé, qui ont longtemps sous-estimé cette maladie.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
Cette maladie complexe handicape de nombreuses femmes. Elle se manifeste par de très fortes douleurs pelviennes, vaginales – lors d’un rapport sexuel notamment – mais également par des douleurs menstruelles, des troubles digestifs ou encore une fatigue extrême. Dans la plupart des cas, l’endométriose entraîne aussi une baisse de fertilité.
L’endométriose se définit par la présence de tissus utérins à l’extérieur de l’utérus (cellules de l’endomètre). Ces tissus se fixent sur des organes comme la vessie, les ovaires ou encore l’anus et les intestins et déclenchent ces maux. Un état de douleur récurrent qui réduit considérablement le bien-être quotidien de certaines femmes.
Comment savoir si j’ai l’endométriose ?
Pour savoir si vous êtes atteintes d’endométriose, il est important d’être vigilantes face aux symptômes cités ci-dessus, mais également d’être suivie régulièrement par un spécialiste. Malgré tout, l’endométriose est très mal décelée. La raison ? Les douleurs sont souvent comparées à des symptômes du syndrome pré-menstruel ou à des maladies bénignes. Cette maladie est souvent diagnostiquée après plusieurs rendez-vous, et une batterie d’examens. Afin de déceler plus facilement l’endométriose, il est primordial de sensibiliser davantage la société mais aussi le personnel médical grâce à des formations approfondies sur le sujet.
Pour établir un diagnostic, un examen radiologique est souvent réalisé : il permet de visualiser les organes internes. On pratique aussi une échographie endo-vaginale ou endo-pelvienne par l’introduction d’une sonde dans le vagin afin de visualiser l’utérus. Cet examen n’est pas agréable mais il est indolore. Il permet de déceler la présence de kystes ovariens, comme l’indique le site endofrance.org.
Des échographies endorectales, des IRM ou coloscopies peuvent aussi être réalisées dans le processus du diagnostic.
Quel traitement faut-il suivre pour se soigner ?
La problématique avec cette maladie est qu’il n’existe pour l’instant aucun traitement définitif pour soigner l’endométriose. Toutefois, des alternatives sont utilisées afin de réduire les douleurs quotidiennes des patientes :
- Un traitement hormonal qui permet d’éviter l’apparition des règles et donc les douleurs qui viennent avec.
- Une cure de ménopause artificielle par injections.
- Un traitement chirurgical lourd en fonction de la forme d’endométriose de la patiente. Ce type d’intervention est discuté au préalable avec l’équipe médicale et la patiente.
La Nouvelle-Calédonie cherche à sensibiliser davantage la population sur cette maladie. L’équipe EndoFrance Nouvelle-Calédonie est présente sur le Territoire et permet ainsi d’informer et d’orienter les patients vers un spécialiste proche. Au moindre doute, il est conseillé d’aller consulter un médecin ou gynécologue. N’oubliez pas que ce type de douleurs n’est pas normal.
Par Ava Skoupsky