Faire un petit somme après le déjeuner n’est pas réservé qu’aux enfants ou au 3e âge. La sieste est excellente pour la santé, le moral et la concentration. A condition de ne pas dormir trop longtemps.
Des bienfaits indéniables
Le petit coup de barre qui vous tombe dessus juste après le repas du midi, ça vous dit quelque chose ? Rassurez-vous. Cet effet de somnolence propice à la sieste est normal. Il correspond à une période de refroidissement du cerveau, qui favorise l’endormissement. On aurait donc tort de vouloir cantonner la sieste aux enfants ou aux séniors. Car les spécialistes du sommeil sont formels : dormir l’après-midi permet de récupérer des forces, de réduire le stress et d’améliorer la mémoire, la concentration et la créativité. Certaines études démontrent même qu’elle nous rendrait plus résistants aux virus et aux microbes.
Dans un fauteuil ou sur une natte
Il suffit de revenir à l’origine de ce mot pour s’en convaincre. Sieste vient du latin sexta, la sixième heure du jour. Il désigne un temps de repos pris après le repas. Or, selon les centres spécialisés du sommeil, l’homme est programmé génétiquement pour s’endormir vers 14 ou 15 h. Si le repas est trop riche, l’effet n’en sera qu’accentué. Pas la peine de lutter contre la somnolence en vous ruant toutes les heures sur la machine à café. Votre cerveau vous renverra le même signal un peu plus tard dans la journée.
Mais qui dit sieste de nit pas sombrer forcément dans les bras de Morphée. L’essentiel est de se régénérer. Et pour cela, s’installer confortablement dans un fauteuil, une banquette, ou même dans l’herbe sur une natte, les yeux clos, peut s’avérer suffisant.
30 minutes, pas plus !
A l’instar des médicaments, la sieste ne se prend pas à la légère. Cette coupure anti-stress est excellente à condition de respecter sa durée. Jusqu’à 30 minutes, elle est bonne pour le cœur. Au-delà, elle augmente le risque de diabète et de tension artérielle. Selon les chercheurs, une pause méridienne trop longue aurait des répercussions sur notre horloge biologique. Elle exposerait notre corps à un niveau plus élevé de cortisol, l’hormone du stress. S’assoupir trop tard est également déconseillé car cela retarde l’endormissement. D’ailleurs, dans les cas d’insomnie, la sieste est contre-indiquée.
Si vous vous réveillez la tête dans les vapes, c’est le signe que vous êtes entré dans un sommeil profond. A proscrire donc, les siestes d’une heure et plus, à moins que vous n’ayez à rattraper une nuit blanche ou vous remettre d’un vilain « jet-lag ».
La sieste éclair : mode d’emploi
Tendance inverse de la sieste à rallonge, la sieste flash ou éclair permet de se régénérer par micro-pauses de 2 à 3 minutes. Vous voulez essayer ? C’est parti ! Desserrez votre cravate ou votre ceinture, fermez les yeux, inspirer puis expirez, et enfin, baillez à volonté. Visualisez mentalement toutes les parties de votre corps. Puis laissez venir des images douces et agréables. Paupières closes, faites des cercles avec les yeux dans un sens puis dans l’autre, puis laissez-les partir vers le haut. Pour la phase de réveil, inspirez profondément en bougeant doucement les doigts, les mains et les pieds. Puis étirez-vous. En ouvrant les yeux, observez votre environnement. Fixez un détail lointain, puis proche pour réhabituer vos yeux. Terminez par un sourire.
La tendance des bars à sieste
A deux pas de l’opéra Garnier, à Paris, Christophe Chanhsavang a ouvert le Zen zzz. Un bar à sieste qui ouvre ses fauteuils massants et ses hamacs à quiconque souhaite se reposer. Les micro-siestes proposées dans ce « bar » d’un genre nouveau allient bienfaits de la sieste et bénéfices du massage préventif. De quoi récupérer rapidement tant physiquement que mentalement. L’emplacement, lui, est idéal. Il se trouve dans le charmant passage Choiseul, au numéro 29. >> www.barasieste.com