Elle a fait le buzz grâce à sa crête d’algues qui lui a valu le surnom de tortue punk.
Mais c’est surtout sa disparition programmée qui devrait nous alerter.
Par Frédérique de Jode
La liste des espèces menacées d’extinction s’allonge. La tortue de la Mary River, qui vit dans l’état du Queensland et en particulier dans les eaux du fleuve Mary, en Australie, vient d’être inscrite sur la liste des reptiles menacés par la Zoological Society of London (ZSL), tout comme 100 nouvelles espèces de lézards et de serpents.Munie d’organes génitaux qui lui permettent de respirer sous l’eau à travers la peau, cette espèce endémique, dont le nom scientifique est Elusor macrurus, a été reconnue comme une espèce à part entière seulement en 1994. Pourquoi est-elle menacée d’extinction ? Elle a souffert de sa popularité comme animal de compagnie dans les années 1970 et 80 et ses œufs étaient prélevés pour le commerce d’animaux, alors que sa maturité sexuelle est tardive, parfois pas avant 25 ans. Elle a également vu son habitat naturel déjà restreint détruit à cause de la construction de barrages.
LA ZSL
Qu’est-ce que le plus petit caméléon du monde, un serpent changeant de couleur et une tortue qui respire à travers ses organes génitaux ont en commun ?
Selon la Société Zoologique de Londres (ZSL), ces espèces sont en voie d’extinction et des mesures urgentes doivent être prises pour leur protection. La ZSL a ainsi publié une liste des 100 reptiles en voie de disparition. En utilisant une formule spécifique, chaque espèce reçoit un score qui prend en compte son évolution inhabituelle ainsi que son risque d’extinction. ZSL espère que ces classements fourniront une méthode scientifiquement rigoureuse et standardisée pour assigner une priorité de conservation aux espèces disparues.
